mardi 14 juillet 2015

Les Comtes d'Anjou - Les Ingelgeriens



Les Comtes d’Anjou




1.   Premiers comtes d’Anjou - les Ingelgeriens


Les premiers comtes d’Anjou mettent la main sur le comté de Nantes, mais ils restent vassaux du duc d’Aquitaine.
                 

L’histoire tourangelle des Comtes d’Anjou débute avec le règne de Foulque 1er d’Anjou dit le Roux. (Voir à Repères Biographiques la généalogique des comtes Ingelgeriens d’Anjou), qui succède vers 929 à son père le vicomte d’Angers Ingelger, se fait reconnaître le titre de comte. Il accomplit des exploits qui étaient à l'image de ceux de son père, et même plus grands encore, contre leurs ennemis. C’est Geoffroy 1er dit Grisegonelle qui vers la fin des années 970, annexe Loches sur l’Indre, La Haye sur la Vienne. Il envahit le Poitou, et s’accorde la région de Loudun. Il noue de précieuses alliance, qui font de lui un grand du royaume de France.
Geoffroy est mort au cours d’une campagne où il était second auprès du futur roi. La position du comte d’Anjou est alors « fortement établie auprès du Capétien » (Les Plantagenêts : Origine et destin d’un empire (XIe-XIVe) – Jean Javier – Ed Fayard).

Foulque III dit Nerra son fils le redoutable comte, (on lui notamment le donjon de Loches), n’a de cesse d’agrandir le territoire des comtes d’Anjou. Il convoite alors des terres imbriquées dans celles des comtes de Blois. Cela génère de nombreux conflits. Il devient comte d’Anjou en juillet 987, 2 semaines avant l’élection d’Hugues Capet comme roi de France. Ce comte est violent d’où son surnom. Il est détesté parce qu’il pille les monastères, tut les moines et viole les religieuses. Et pour se donner bonne conscience, s’impose des pénitences spectaculaires, multiplie des pèlerinages, et fonde des monastères. Un chroniqueur de son temps Raoul Glaber dit de lui :

« Après avoir en maint lieu fait couler au hasard des batailles des flots de sang humain, tremblant à l’idée de l’éternelle géhenne, il se rendit au sépulcre du Sauveur à Jérusalem… Il en revint plein de pétulance et, pour un temps, sa férocité fit place à une certaine douceur. »


C’est un habile homme politique, face « à un brouillon voisin Eudes de Blois », il agrandit inlassablement son territoire. D’abord en 992, soutient la ville de Nantes contre le comte de Rennes, puis occupe la ville. En 994, il se positionne à Langeais contre Eudes 1er comte de Blois. Foulque Nerra a marqué de son empreinte l’Anjou. Il a fait de la ville d’Angers sa capitale et une ville forte.
 
               C’est sous Geoffroy Martel (qui défait Thibault III, comte de Blois à la Bataille de Nouy en 1044), que la Touraine passe sous la domination des comtes d’Anjou pour plus de 150 ans.

Les places de Langeais, Tours et Chinon passe de la domination des comtes de Blois à celles des comtes d’Anjou. Geoffroy Martel était un esprit réfléchi. Il devient comte d’Anjou en 1040, et pendant 20 ans il construira « son rêve de grandeur avec patience et prudence ».




               A cette époque le château est en un seul bloc, réunissant les actuels Château du Milieu et le Fort du Coudray. Une nouvelle enceinte est construite à la fin du XIème siècle, elle remplaça les vieux murs gallo-romains et carolingiens. Le quadrilatère fortifié à l’Est (Thibault 1er) fut rehaussé et pourvu de contrefort. Véritable chemise pour une tour maîtresse, sans doute héritière de la Turris du Xème siècle. De futures fouilles permettront sans de valider son existence.  Il est peu vraisemblable que la forteresse de Chinon n’est pas disposait d’une telle tour. Philippe Auguste lors de la prise du château a dut la faire raser et remplacé par la tour de l’Echauguette. A également à la fin du XIème siècle que fut bâtit un grand bâtiment au pied du donjon, « le grand pavillon ». Il devait abriter la « grande salle » où le comte recevait ses hôtes, des logements pour les hôtes, le logement du chevalier qui tenait le château en l’absence du comte…. On peut voir à côté des toilettes publiques un vestige de son grand pavillon (mur en petit appareil).


             Le Prieuré Saint-Mélaine est fondée au début du XIème siècle dans l’enceinte du château. Des fouilles archéologiques ont permis de situer l’emplacement de la chapelle dans le fort du Coudray. Un gros mur Est-Ouest datant du XIème siècle, avec une porte et un dallage de pierre fut mis au jour. L’abside était peut-être fondée sur des tours de l’enceinte antique. Elle disparue lors du creusement des douves du Coudray par Jean-sans-Terre.
             Le Prieuré Saint-Mélaine fut peut-être fondé par Eudes II, né en 983 – comte d’Anjou de 1004 à 1037, (petit-fils de Thibault le Tricheur).
            
          

Château de Chinon vers 1100 – XIIème siècle
Sous Foulque IV dit le Réchin

Le grand Pavillon au pied du Donjon


On peut admirer les magnifiques fenêtres romanes dont le bâtiment dont le bâtiment devait être dotés.



Façade Sud-est


On peut apercevoir la chemise protégeant le donjon tour maîtresse construite par Foulque IV le Réchin et le le grand pavillon auxelles se trouvent accolées les tours antiques.



Façade Nord - Tours antiques en petits appareils

Façade Ouest - Prieuré Saint Mélaine

Geffroy Martel choisit pour sa succession l’un de ses neveux Geffroy le Barbu pour recevoir l’Anjou. Il était déjà comte du Gâtinais. Son frère Foulques le Réchin la Saintonge (fief de son frère). En 1060 Geoffroy le Barbu, s’impose comme comte d’Anjou. Il fut étroit d’esprit et multiplia les maladresses. Au final son frère finit par se dresser contre lui et fomente une prière révolte. En 1068 Foulque le Réchin prend le pouvoir et il fera emprisonné son frère à Chinon. Foulque IV le Réchin va régner 40 ans. Il aura à lutter contre ses vassaux qui ne cessent de se rebeller. Il devra céder le Gâtinais hériter de son père au roi de France et accepte de rendre hommage au comte de Blois pour la Touraine. Habilement il ramènera le Maine dans la maison d’Anjou par le mariage de son fils le futur Foulque V avec Aremburge la dernière fille du comte du Maine.

En 1109 coincé entre le comté de Blois, le Poitou, la Bretagne, l’Anjou atteint sa taille définitive.




Les Comtes Ingelgeriens


Foulques 1er (ou Fulco) d’Anjou dit le Roux : Comte d’Anjou, le premier de 930 à sa mort en 942, ayant d'abord été vicomte d'Angers (avant 898-930) et de Tours (898-909), et comte de Nantes (909-919). Il est de la famille des Ingelgeriens et fils du vicomte Ingelger et peut-être d'Aelendis. Il épouse Roscille, fille de Garnier (Warnerius), seigneur de Loches, et de Tescende. Son épouse reçoit la ville de Loches en dot. Ils ont eu :


·         Ingelger, mort avant 929 et probablement tué en 927 lors d'un engagement contre les vikings.

·         Gui (Widdo), chanoine de Saint-Martin-de-Tours, puis évêque de Soissons de 937 à 973

·         Foulques II le Bon, comte d'Anjou.
·         Roscille d'Anjou, mariée à Alain II Barbetorte, duc de Bretagne. ils auront une fille : Gerberge de Nantes.
C’était un homme de guerre, hardi, entreprenant et brave, ne craignant ni la fatigue, ni la faim. S’opposa courageusement aux attaques des Normands et des Bretons. Il passa la plus grande partie de sa vie à combattre les vikings. Son fils Foulques II lui succède à sa mort.
Foulques II dit le Bon : comte d'Anjou au Xe siècle, comte de Nantes et régent de Bretagne entre 958 et 960. Il était de la famille des Ingelgeriens et fils de Foulques Ier « le Roux » et de Roscille de Loches. Il est mort le 11 novembre 960.
L’histoire le cite pour la première fois dans une charte de son père de 929, avec sa mère et son frère Guy. Il est encore signataire d'une charte de son père en août 941, et il est probable qu'il lui succéda peu de temps après. Allié aux Robertiens, il s’oppose au nouveau comte de Blois Thibaut Ier « le Tricheur », mais la mort d'Alain II dit Barbe-Torte, duc de Bretagne en 952, redistribue les alliances.
Foulques le Bon est cité dans la Chronique des Comtes d'Anjou3, texte écrit entre 1100 et 1140 par un moine angevin, à la demande de Foulques IV dit « le Réchin ».
Il épouse en première noce une certaine Gerberge, (décédée avant 952). De son mariage, naquirent :

·         Geoffroy Ier « Grisegonelle » (mort en 987), comte d'Anjou;
·         Guy d'Anjou (mort en  994) évêque du Puy-en-Velay;
·         Adélaïde d'Anjou (940-50 mort en 1026), dite « Blanche

Geffroy Ier (Gaufridus ou Gauzfredus) dit Grisegonelle (manteau gris) : né vers 938/940, fut tué le 21 juillet 987 au siège de Marçon, près de Château-du-Loir. Comte d'Anjou de 958 à 987. Il était de la famille des Ingelgeriens et fils de Foulque II « le Bon », comte d'Anjou, et de Gerberge (de Gâtinais ?).
Comte carolingien, il soutient les rois Lothaire et Louis V, tout en reconnaissant tenir l'Anjou des Robertiens. Il continue la politique de ses prédécesseurs, qui consiste à défendre sa frontière ouest par le contrôle du comté de Nantes et à progresser vers le Poitou.
Vers 965, il épouse en premières noces Adèle de Vermandois (morte en 974), fille de Robert Ier de Vermandois, comte de Meaux et de Troyes, et d'Adélaïde Werra. Leur union donnera naissance à :

·         Foulque III Nerra (mort en 1040), comte d'Anjou ;
·         Geoffroy, vivant en 974 ;
·         Ermengarde mariée à Conan le Tort (mort en 992), comte de Rennes, puis duc de Bretagne ;
·         Gerberge, mariée à Guillaume IV Taillefer, comte d'Angoulême.

Il participe avec le roi Lothaire et le comte de Blois Thibaut Ier « le Tricheur » à une campagne contre le duc Richard Ier de Normandie, mais ne peut empêcher la prise de Nantes par les Normands. Il doit alors organiser une nouvelle ligne de défense face au comté de Nantes.
La mort de Thibaut met de la distance entre les maisons de Blois et d'Anjou. Le nouveau comte Eudes Ier agit de manière inamicale. En 978 débute une guerre entre l'Anjou et le Blésois qui va se prolonger pendant soixante-dix ans.
En plus de l'Anjou, Geoffroy possède des domaines et des alliances dans plusieurs régions où il exerce son influence, sous le contrôle de son suzerain, Hugues Capet. Ces régions sont le Gâtinais, le Vexin, le Vermandois, le Perche et l'Auvergne. Il s'étend également vers le sud en prenant les villes de Loudun et de Mirebeau, après avoir vaincu à la bataille des Roches en 970 Guillaume Fier-à-Bras, duc d'Aquitaine et comte de Poitiers. Il s'allie avec les vicomtes de Thouars et marie sa fille à un comte d'Angoulême.
En 987, alors qu'Hugues Capet vient d'être sacré roi de France, Geoffroy et Bouchard, comte de Vendôme assiègent le château de Marçon, tenu par Eudes Ruffin, un vassal du comte Eudes Ier de Blois. C'est au cours de ce siège que Geoffroy est tué.
Son fils Foulques Nerra lui succède.

Foulques III dit Nerra : le Noir, en raison de son teint sombre, né vers 965/970, mort à Metz le 21 juin 1040, fut comte d'Anjou de 987 à 1040. Il était de la famille des Ingelgeriens et fils de Geoffroy Ier Grisegonelle, comte d'Anjou, et d'Adélaïde de Vermandois. Il est un personnage d'un naturel violent et d'une énergie peu commune, « un des batailleurs les plus agités du Moyen Âge », selon la formule de l'historien Achille Luchaire.
Il épouse en seconde noces vers 1001 Hildegarde de Haute-Lorraine de Sundgau, qui lui donnera deux enfants :

·         Geoffroy II Martel (1006 mort en 1060), comte d'Anjou et de Vendôme.
·         Ermengarde Blanche, mariée à Geoffroy II Ferréol, comte du Gâtinais, puis à Robert Ier le            Vieux, duc de Bourgogne.

Il s’oppose à son beau-frère Conan Ier, comte breton de Rennes, qu’il bat et tue le 27 juin 992 à Conquereuil. Cette victoire lui permet d’occuper le comté du Maine et la Touraine. Il est en lutte également avec le duc Richard II de Normandie.
Il agrandit son domaine au détriment du Poitou, en conquérant les Mauges, et y fait construire en 1005 le château de Montrevault.
Son principal ennemi à l’est est le comte Eudes II de Blois, mais une alliance avec les rois capétiens lui permet de le tenir en échec. Il est vainqueur de celui-ci à la bataille de Pontlevoy le 6 juillet 1016. Il confie ensuite la garde de ses vastes domaines à son « bouillant » chef de guerre Lisois d'Amboise, qu'il nomme sénéchal d'Anjou.
Pendant toutes ses années de règne, il guerroie sans cesse contre les Bretons, contre la Maison de Blois, protégeant son comté, allant de Vendôme à Angers en passant par Château-Gontier, Loches, Montbazon, Langeais ou Montrichard. On lui doit plus d'une centaine de châteaux, donjons et abbayes, dont le château médiéval de Montrésor. En 1007, Foulques Nerra fonde l'abbaye de Beaulieu-lès-Loches. On lui doit également le plus ancien donjon en pierre de France (voir la page discussion), forteresse bâtie vers 990 et dont les ruines se trouvent toujours à Langeais, ainsi que l'étang Saint-Nicolas à Angers, qu'il fit creuser vers l'an 1000. Il meurt à Metz alors qu'il rentre de son dernier voyage en Palestine. Son corps est enterré dans l'abbaye de Beaulieu-lès-Loches. Son fils Geoffroy martel lui succède.

Geoffroy (Gaufridus ou Goffredus) II dit Martel : né le 14 octobre 1006, mort le 14 novembre 1060. Il fut comte de Vendôme de 1032 à 1056, comte d'Anjou de 1040 à 1060 et comte de Tours de 1044 à 1060. Il était de la famille des Ingelgeriens et fils de Foulque III Nerra, comte d'Anjou, et d'Hildegarde.
Malgré plusieurs mariages, il n’eut pas d’enfant. C’est son neveu Geffroy III dit le Barbu qui lui succéda. La rivalité grandit entre son Père, Foulque Nerra, et lui, qui souhaitait prendre la tutelle du comté d'Anjou. Une guerre les opposa de 1036 à 1039, au terme duquel Geoffroy fut vaincu. Cependant, Foulques mourut l'année suivante.
Allié au roi Henri Ier, il combat la maison de Blois et vainc et capture le comte Thibaut III à la bataille de Nouy en 1044. Celui-ci ne recouvrera sa liberté qu'en échange de la Touraine, où Geoffroy évincera les partisans du comte de Blois. Mais le roi commença alors à s'inquiéter de la puissance du comte d'Anjou et chercha à contrecarrer les ambitions de ce dernier.

Il abandonne ses titres en 1060, se fait moine à Saint-Nicolas d'Angers et meurt le 14 novembre.


Geoffroy III d'Anjou, dit le Barbu : né en 1040 ou 10411, mort en 1096 ou 1097 Il est comte du Gâtinais de 1056 à 1068, d'Anjou et de Tours de 1060 à 1068. Il était de la famille des Ingelgeriens par sa mère et fils aîné de Geoffroy II Ferréol, comte de Gâtinais et d'Ermengarde d'Anjou sœur de Geoffroy Martel. Il succède à son père vers 1045, partageant ensuite avec son frère cadet Foulque IV, en 1060, les biens de Geoffroy II d'Anjou dit Geoffroy Martel.

Pendant ce temps, son frère Foulques, chassé par Guy-Geoffroy-Guillaume VIII, duc d'Aquitaine qui lui avait pris la Saintonge en 1062, ne peut se contenter de sa seigneurie de Vihiers et prend la tête de l'opposition baronniale. Il s'empare de Saumur le 25 février 1067.

Lorsque Foulque Réchin gagne à sa cause quelques-uns des plus puissants vassaux de Geoffroy le Barbu, son frère, excommunié, est abandonné par le clergé. Après une courte réconciliation, les deux frères se brouillent à nouveau, et l'armée de Geoffroy III est battue par les hommes de Foulque IV sur le champ de bataille de Brissac-Quincé au mois d'avril 1068. Geoffroy III est emprisonné4 pendant plus de vingt ans, au cours desquels il devint fou, et ni le roi de France, ni le comte de Blois ne réussissent à convaincre Foulque IV de le libérer.

Il avait avant 1060 épousé Julienne, fille d'Hamelin, seigneur de Langeais, mais n'avait pas eu d'enfants. Son frère Foulques IV lui succède.



Foulques IV d'Anjou, dit « le Réchin » ou « le Querelleur » : né en 1043 à Château-Landon - mort le 14 avril 1109 à Angers. Il fut comte d'Anjou et de Tours de 1068 à 1109. Il était de la famille des Ingelgeriens et fils cadet de Geoffroy II Ferréol, comte du Gâtinais et d'Ermengarde d'Anjou.


Pour résister au duc de Normandie Guillaume le Conquérant, il conclut plusieurs alliances, mariant sa demi-sœur Hildegarde à Gui-Geoffroy-Guillaume VIII d'Aquitaine et sa fille Ermengarde d'Anjou au duc de Bretagne Alain Fergent. Il soutient aussi les barons du Maine en révolte contre le duc de Normandie. Il a avec l'archevêque de Tours une querelle qui faillit le faire excommunier; mais ses libéralités lui assurent l'indulgence des commissaires nommés par le pape pour examiner sa conduite. Bertrade de Montfort, sa femme, lui est enlevée par Philippe Ier de France, roi de France. Il doit aussi combattre la révolte de son fils Geoffroy IV Martel, qui, plus tard, en commis du comté, est tué au siège de Candé en 1106. Après une domination politique reconnue de quarante-et-une années, il meurt à Angers en 1109.

Il a pour sœur Hildegarde Hérou, première dame de Montargis.

Foulques IV s’est marié plusieurs fois et a eu plusieurs enfants :


·         Ermengarde d'Anjou (morte en 1146), mariée à Guillaume IX, duc d'Aquitaine et comte de Poitiers, puis à Alain IV Fergent, duc de Bretagne ;

·         Geoffroy IV Martel, (mort en 1106) qui fut co-comte d'Anjou ;

·         Foulques V « le Jeune » (v. 1090 - 1144), comte d'Anjou, puis roi de Jérusalem.


Foulques a écrit une Histoire des comtes d'Anjou, dont il ne reste qu'un fragment, inséré dans le Spicilegium de Luc d'Achery et traduit par l'abbé Michel de Marolles dans ses Histoires des anciens comtes d'Anjou.

Le Gesta Consulum Andegavorum est un texte qui est écrit en latin de 1100 à 1140 par un moine angevin, à la demande de Foulques IV d'Anjou dit « le Réchin ». Il détaille la première dynastie des Comtes d'Anjou depuis la succession de Charlemagne.


Monnaie de Foulques IV











Geoffroy IV d'Anjou, dit Martel : mort le 19 mai 1106. Il fut un comte d'Anjou associé à son père de 1098 à 1106. Il était fils de Foulque IV le Réchin, comte d'Anjou et de Tours, et d'Ermengarde de Bourbon.

On estime la date de sa naissance entre 1070 et 1075. Vers 1098, soutenu par les barons angevins, il se révolta contre son père, dont il désapprouvait la politique, et l'obligea à partager le gouvernement du comté. Il eut aussi à combattre des vassaux indociles et fut assassiné durant siège de Candé, en 1106, peut-être à l'instigation de son père.


Foulques V d'Anjou, dit « le Jeune » : né en 1092, mort le 10 ou le 13 novembre 1143 à Acre, Il fut comte d'Anjou et de Tours de 1109 à 1129, comte du Maine de 1110 à 1129, puis roi de Jérusalem de 1131 à 1143. Il était de la famille des Ingelgeriens et fils cadet de Foulques IV le Réchin, comte d'Anjou et de Tours, et de Bertrade de Montfort.


Bertrade de Montfort, sa mère est la cinquième épouse de son père Foulques le Réchin et avait été épousée à la suite d'un marchandage entre Robert II Courteheuse, duc de Normandie et Guillaume, comte d'Évreux. Bertrade abandonne son mari et rejoint Philippe Ier, roi de France en emmenant son fils avec lui.


Foulques le jeune vit à la cour du roi à Paris, mais en 1106, son demi-frère Geoffroy Martel, héritier du comte d'Anjou, se révolte contre son père et est assassiné au siège de Candé. Foulques le Jeune, devenu héritier, quitte alors Paris pour rejoindre son père et est associé au gouvernement du comté. Il n'a que quinze ans, et son père Foulques le Réchin meurt trois ans plus tard, en 1109.

Il se démarque de ses ancêtres par sa douceur, son affabilité et sa loyauté, il n’en reste pas moins un seigneur attaché à maintenir la puissance de ses États et passe sa vie à mater et réduire ses vassaux les plus turbulents.


Il épouse en premières noces en 1110, Erembourg (décédé en 1126), comtesse du Maine, fille d'Hélie de Beaugency, comte du Maine, et de Mathilde de Château-du-Loir qui lui donne :


·         Geoffroy V le Bel ou Plantagenêt (Mort en 1151), comte d'Anjou, de Tours, du Maine et duc de Normandie ;

·         Hélie II (mort en 1151), comte du Maine ;

·         Mathilde née sous le nom d'Alice (morte en 1154), mariée à Guillaume Adelin (mort en 1120), fils et héritier du roi Henri Ier d'Angleterre; elle fut abbesse de Fontevraud (1149-1154) ;

·         Sibylle (mort en 1165), mariée en 1123 à Guillaume Cliton. Le mariage fut annulé en 1124, et elle se remaria en 1134 avec Thierry d'Alsace, comte de Flandre.


Veuf, Foulques V se remaria en 1129 avec Mélisende de Jérusalem (mort en 1161), fille de Baudouin II, roi de Jérusalem, et de Morfia de Malatya. Ils eurent :

Mariage de Foulques V d'Anjou et de Mélisende de Jérusalem

·         Baudouin III (1131 - 1162), roi de Jérusalem

·         Amaury Ier (1136  - 1174), roi de Jérusalem

Armes de Foulques V


Armes des Rois de Jérusalem










Il meurt à Acre le 10 novembre 1143 d'une chute de cheval, laissant deux fils mineurs, les futurs Baudouin III et Amaury Ier.
 





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