Le Château de Rauzan
Le logis Seigneurial du XIVème vient s'accrocher au rempart sud-est, réduisant la cour intérieure.
Côté cour intérieure le logis avec ses deux étages et ses deux fenêtres gothiques.
Quelques vues de l'intérieur, tel qu'il pouvait être. On pénétré donc par la porte en plein cintre côté nord, transformer en porte rectangulaire par Bernard Angevin au XVème siècle, on y reviendra.
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Dans le logis devant la porte plein cintre, au premier plan les piliers en pierre qui soutenaient le plafond. |
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Devant l'échelle permettant d'accéder au donjon. |
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Vue du premier étage, on peut voir la fenêtre plein cintre transformer aux XVème siècle. Côté cour donc à l'ouest, la fenêtre gothique qui sera également bouché et remplacée par deux fenêtres à meneaux.
Principale fortifications de Guillaume Amanieu
De Puissants contreforts sont rajoutés - ici sur la courtine sud-est et le logis. |
Jeanne d'Armagnac (arrière-petite-fille de
Saint-Louis) à la mort de son époux, Madaillan le légua à Henri IV d’Angleterre
(1367-1413) pour pouvoir se remarier à un français. Sa fille Agnès étant morte
jeune, il n’y avait plus d’héritier. Cette condition ne fut établie qu'au bout
de plusieurs années et d'un procès.
En 1438, les seigneuries de Rauzan, de Lesparre et de
Blasimon sont confiés à Bernard Angevin (1437-1480) favori du roi Henri VI d’Angleterre.
Il est anobli en 1445, il lui confia un blason qui est celui de la ville de
Rauzan aujourd’hui.
Bernard Angevin est opportuniste, afin de préserver
ses intérêts, il fut tantôt dans le camp anglais, tantôt dans le camp français.
Il participe aux traités de paix visant à mettre un terme au conflit
franco-anglais. Il se trouve du côté des français à la fin de la guerre de Cent
Ans, ainsi, il conserve tous ses biens. Profitant de la paix retrouvée, il va restaurer
le château, en château de plaisance dans le style gothique tradif/pré Renaissance.
Il fait construire un mur intérieur pour diviser les
pièces uniques en salles plus petites et plus faciles à chauffer, fait percer de
nouvelles fenêtres sur toutes les façades (qui laissent rentrer davantage la lumière.
Les cheminées sont transformées en cheminée monumentales à la mode renaissance,
en bâtit d’autres. Le premier étage « est décoré d’une peinture en faux
appareil représentant fleurette et écus inscrit dans un quadrilobe » - notice du château. L’ancienne entrée est
remplacée par une ouverture rectangulaire et les ouvertures anciennes sont
bouchées. Au nord du logis est construite la Tour d’Honneur afin de desservir les
étages du logis. « Le souci esthétique est très important : la porte
d’entrée et ses sculptures de style gothique flamboyant, la main courante
creusée dans la pierre (exceptionnelle dans la région), les larges marches
d’escalier travaillées au niveau du noyau, et enfin la magnifique voûte en
palmier située au dernier étage de l'escalier, plaisir personnel du maître
d’œuvre ou de Bernard Angevin lui-même, dont on retrouve le blason au centre du
tympan de la porte. » - notice du
château.
Etat actuel - Porte gothique - Clef et voute en palmier - Pilier soutenant la voute de la Tour d'Honneur (XVème siècle)
Nous voyons ici les prémices de l'architecture de la Renaissance.
Le château passe aux Durfort de Duras en 1478, par le
mariage de la petite fille de Bernard Angevin avec Jean Durfort, Seigneur de
Duras.
Au XVI ème siècle les Durfort de Duras, construisent un
logis au nord-est, appelé« logis des dames ». De grandes fenêtres à
meneaux sont percées dans l’enceinte nord du château. Ces grandes fenêtres sont
munies de coussièges (long banc en pierre où les dames pouvaient coudre ou s’adonner
à la lecture). La Tour d’Honneur et le logis des dames sont reliés par un
bâtiment constitué de petites chambres au nord de l’escalier de la tour et des
galeries qui desservent le premier et deuxième du logis nord-est.
Le château fut peu à peu progressivement abandonné. « Les
carriers de Bordeaux extraient même des pierres de l'édifice (pour tailler des
pierres tombales) ainsi que des blocs du rocher qui lui sert de base,
entraînant ainsi la chute de la partie nord du château. En 1819, il devint la propriété
des Chastellux avant que la commune n'en fasse l'acquisition en 1900 » Wikipédia .Le logis des dames fut démantelé
au XIXème siècle, reste le mur extérieur avec ses fenêtres à meneaux.
Pendant
la seconde guerre mondiale, le château servi de lieu de stockage et de
munitions de l’armée allemande. Les logis ont subis de lourds dommages.
Tour
d’Honneur et Logis Seigneurial
du
XVème siècle
A
gauche Logis du XVI ème siècle
aujourd’hui
disparu
à bientôt