lundi 12 janvier 2015



Le château de Rauzan


Nouvelles vues, afin de nous replonger dans les siècles passés.



Vue sur le logis Nord-Est XVIème siècle appelé :  "logis des dames"
démentelé au XIXème siècle



Vue à gauche de la Tour du Puit - Front ouest
Au centre Latrine sur le rempart ouest entre la Tour Nord (aujourd'hui disparue) et la Tour du Puit
A droite vue de la Tour de la Prison - Front ouest

à plus......



Vue complête sur les logis



dimanche 11 janvier 2015

Le château de Rauzan - suite


Le Château de Rauzan

Le logis Seigneurial du XIVème vient s'accrocher au rempart sud-est, réduisant la cour intérieure.
                                         




Côté cour intérieure le logis avec ses deux étages et ses deux fenêtres gothiques.



Quelques vues de l'intérieur, tel qu'il pouvait être. On pénétré donc par la porte en plein cintre côté nord, transformer en porte rectangulaire par Bernard Angevin au XVème siècle, on y reviendra.

Dans le logis devant la porte plein cintre, au premier plan les piliers en pierre qui soutenaient le plafond.

Devant l'échelle permettant d'accéder au donjon.




Vue du premier étage, on peut voir la fenêtre plein cintre transformer aux XVème siècle. Côté cour donc à l'ouest, la fenêtre gothique qui sera également bouché et remplacée par deux fenêtres à meneaux.



Principale fortifications de Guillaume Amanieu


De Puissants contreforts sont rajoutés - ici sur la courtine sud-est et le logis.



Jeanne d'Armagnac (arrière-petite-fille de Saint-Louis) à la mort de son époux, Madaillan le légua à Henri IV d’Angleterre (1367-1413) pour pouvoir se remarier à un français. Sa fille Agnès étant morte jeune, il n’y avait plus d’héritier. Cette condition ne fut établie qu'au bout de plusieurs années et d'un procès.

En 1438, les seigneuries de Rauzan, de Lesparre et de Blasimon sont confiés à Bernard Angevin (1437-1480) favori du roi Henri VI d’Angleterre. Il est anobli en 1445, il lui confia un blason qui est celui de la ville de Rauzan aujourd’hui.


Bernard Angevin est opportuniste, afin de préserver ses intérêts, il fut tantôt dans le camp anglais, tantôt dans le camp français. Il participe aux traités de paix visant à mettre un terme au conflit franco-anglais. Il se trouve du côté des français à la fin de la guerre de Cent Ans, ainsi, il conserve tous ses biens. Profitant de la paix retrouvée, il va restaurer le château, en château de plaisance dans le style gothique tradif/pré Renaissance.

Il fait construire un mur intérieur pour diviser les pièces uniques en salles plus petites et plus faciles à chauffer, fait percer de nouvelles fenêtres sur toutes les façades (qui laissent rentrer davantage la lumière. Les cheminées sont transformées en cheminée monumentales à la mode renaissance, en bâtit d’autres. Le premier étage « est décoré d’une peinture en faux appareil représentant fleurette et écus inscrit dans un quadrilobe » - notice du château. L’ancienne entrée est remplacée par une ouverture rectangulaire et les ouvertures anciennes sont bouchées. Au nord du logis est construite la Tour d’Honneur afin de desservir les étages du logis. « Le souci esthétique est très important : la porte d’entrée et ses sculptures de style gothique flamboyant, la main courante creusée dans la pierre (exceptionnelle dans la région), les larges marches d’escalier travaillées au niveau du noyau, et enfin la magnifique voûte en palmier située au dernier étage de l'escalier, plaisir personnel du maître d’œuvre ou de Bernard Angevin lui-même, dont on retrouve le blason au centre du tympan de la porte. » - notice du château.





Etat actuel - Porte gothique - Clef et voute en palmier - Pilier soutenant la voute de la Tour d'Honneur (XVème siècle)

Nous voyons ici les prémices de l'architecture de la Renaissance.

Le château passe aux Durfort de Duras en 1478, par le mariage de la petite fille de Bernard Angevin avec Jean Durfort, Seigneur de Duras.

Au XVI ème siècle les Durfort de Duras, construisent un logis au nord-est, appelé« logis des dames ». De grandes fenêtres à meneaux sont percées dans l’enceinte nord du château. Ces grandes fenêtres sont munies de coussièges (long banc en pierre où les dames pouvaient coudre ou s’adonner à la lecture). La Tour d’Honneur et le logis des dames sont reliés par un bâtiment constitué de petites chambres au nord de l’escalier de la tour et des galeries qui desservent le premier et deuxième du logis nord-est.

Le château fut peu à peu progressivement abandonné. « Les carriers de Bordeaux extraient même des pierres de l'édifice (pour tailler des pierres tombales) ainsi que des blocs du rocher qui lui sert de base, entraînant ainsi la chute de la partie nord du château. En 1819, il devint la propriété des Chastellux avant que la commune n'en fasse l'acquisition en 1900 » Wikipédia .Le logis des dames fut démantelé au XIXème siècle, reste le mur extérieur avec ses fenêtres à meneaux.
Pendant la seconde guerre mondiale, le château servi de lieu de stockage et de munitions de l’armée allemande. Les logis ont subis de lourds dommages.




Tour d’Honneur et Logis Seigneurial
du XVème siècle

A gauche Logis du XVI ème siècle
aujourd’hui disparu

à bientôt









jeudi 8 janvier 2015

Le Château de Rauzan


Le Château de Rauzan


             Le château de Rauzan reste avec Langoiran et Blanquefort, l'une des plus puissantes forteresses médiévales du Bordelais. Situé à une quarantaine de kilomètres à l'est de Bordeaux entre les cités de Saint-Emilion et de Sauveterre-de-Guyenne. Le site de Rauzan fût occupé depuis l'antiquité. Apparue semble-t-il au XIème siècle la Seigneurie de Rauzan dépendait de celle de Gensac, rattaché elle-même au Comté du Périgord. L'histoire fait mention d'un chevalier Bernard de Rauzan propriétaire de la Motte de Roquenègre, sur laquelle sera construit le futur château à partir de l'an 1199. C'est Jean-sans-Terre, Duc de Guienne et Roi d'Angleterre qui le fera édifié.

                  C'est depuis le mariage d'Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenêt, roi d’Angleterre au XIIème siècle, que le territoire aquitain passe aux mains des anglais. La religion protestante se développe alors et le bordelais connaît une ère de prospérité. (Visite aquitaine.fr)
                        Henri III confiera le château et ses terres à Helie 1er (Rudel le Vieux) Seigneur de Bergerac (1165-1251). Les Rudel le céderont à Guillaume Aramon de Madaillan (1320-1390) qui a participé, au côté du Prince Noir gouverneur de la Guienne de 1356 à 1370, à la bataille de Poitiers en 1356 et à l'emprisonnement du roi de France Jean le Bon.  En 1377, le château de Rauzan va subir les assauts  de Bertrand du Guesclin, Connétable de France du Roi Charles V. (Wikipédia)
       Au XIIIème siècle, le château ne comprenait qu'une vaste enceinte, flanquée de trois tours dont la Tour du Puit et la Tour de la Prison et de puissants contreforts. Un Donjon de 33 mètres de hauteur dominé le tout.   Composé de quatre étages défendus des archères. Le rez-de-chaussée était réservée pour entreposer la nourriture. L'accès se faisait par une échelle au premier étage. Il est probable qu'il y ait des baraquements en bois adossé à la courtine ouest.

Entrée du château au sud.


Cour intérieure très vaste à l'époque, présence de baraquements en bois adossés à la courtine.

Détails des Hourds de bois.



                     C'est à Guillaume Amanieu de Madaillan que l'on doit l'essentiel des fortifications, sans            doute dans le but de pouvoir resister à l'envahisseur français pendat le guerre de cent ans.
     Le château était alors une puissante forteresse protégée par plusieurs éléments défensifs
  • une barbacane : aujourd'hui disparue, semi-circulaire qui contrôlait l'accès au pont-levis, et au château lui-même. Elle était protégé par un fossé et un pont-levis.
  • les fossés : appelés douches-sèches
  • la porte : protégée par une herse et le pont-levis. Une échauguette sur le contrefort de l'enceinte à gauche et le Donjon à droite défendaient l'entrée. Au dessus de la porte, une chambre s'élevait où se trouvait le système de levage de la herse. Le mécanisme du pont-levis était sur le chemin de ronde au-dessus de la porte. Comme annoncé sur les plaquettes du château. Il est matériellement impossible d'avoir ici un pont-levis à flèches, l'herse étant trop près. Les deux mécanismes se seraient gênés.
            Au XIVème siècle des logements (les communs) sont construits le long de la courtine ouest. On peut voir les nombreux corbeaux présents dans le mur, et les traces au sol, qui attestent la présence de bâtiments. Le logis seigneurial est construit au début du XIVème siècle. Composé de deux étages (à pièce unique et de gros piliers cylindriques supportaient le plancher), défendu en son sommet par un chemin de ronde et de trois échauguettes. On accédait au premier étage du donjon par une échelle, qui pouvait être retiré en cas d'attaque. Le Donjon servait alors de refuge. L'accès au logis se faisait par une porte en plein-cintre au nord du logis. Il est percé à l'ouest (côté cour) d'une fenêtre de style gothique à chaque étage, côté nord des fenêtres en plein-cintre. Du côté est les seules ouvertures étaient des archères. Une porte, sur la façade ouest menait par un escalier à la chambre au dessus de la porte et au chemin de ronde. Elle est toujours visible aujourd'hui.




Entrée du château - façade sud



Vue sur la Barbacane- façade sud
à gauche la Tour de la Prison - à droite le donjon et le logis seigneurial.


à suivre......