dimanche 11 janvier 2015

Le château de Rauzan - suite


Le Château de Rauzan

Le logis Seigneurial du XIVème vient s'accrocher au rempart sud-est, réduisant la cour intérieure.
                                         




Côté cour intérieure le logis avec ses deux étages et ses deux fenêtres gothiques.



Quelques vues de l'intérieur, tel qu'il pouvait être. On pénétré donc par la porte en plein cintre côté nord, transformer en porte rectangulaire par Bernard Angevin au XVème siècle, on y reviendra.

Dans le logis devant la porte plein cintre, au premier plan les piliers en pierre qui soutenaient le plafond.

Devant l'échelle permettant d'accéder au donjon.




Vue du premier étage, on peut voir la fenêtre plein cintre transformer aux XVème siècle. Côté cour donc à l'ouest, la fenêtre gothique qui sera également bouché et remplacée par deux fenêtres à meneaux.



Principale fortifications de Guillaume Amanieu


De Puissants contreforts sont rajoutés - ici sur la courtine sud-est et le logis.



Jeanne d'Armagnac (arrière-petite-fille de Saint-Louis) à la mort de son époux, Madaillan le légua à Henri IV d’Angleterre (1367-1413) pour pouvoir se remarier à un français. Sa fille Agnès étant morte jeune, il n’y avait plus d’héritier. Cette condition ne fut établie qu'au bout de plusieurs années et d'un procès.

En 1438, les seigneuries de Rauzan, de Lesparre et de Blasimon sont confiés à Bernard Angevin (1437-1480) favori du roi Henri VI d’Angleterre. Il est anobli en 1445, il lui confia un blason qui est celui de la ville de Rauzan aujourd’hui.


Bernard Angevin est opportuniste, afin de préserver ses intérêts, il fut tantôt dans le camp anglais, tantôt dans le camp français. Il participe aux traités de paix visant à mettre un terme au conflit franco-anglais. Il se trouve du côté des français à la fin de la guerre de Cent Ans, ainsi, il conserve tous ses biens. Profitant de la paix retrouvée, il va restaurer le château, en château de plaisance dans le style gothique tradif/pré Renaissance.

Il fait construire un mur intérieur pour diviser les pièces uniques en salles plus petites et plus faciles à chauffer, fait percer de nouvelles fenêtres sur toutes les façades (qui laissent rentrer davantage la lumière. Les cheminées sont transformées en cheminée monumentales à la mode renaissance, en bâtit d’autres. Le premier étage « est décoré d’une peinture en faux appareil représentant fleurette et écus inscrit dans un quadrilobe » - notice du château. L’ancienne entrée est remplacée par une ouverture rectangulaire et les ouvertures anciennes sont bouchées. Au nord du logis est construite la Tour d’Honneur afin de desservir les étages du logis. « Le souci esthétique est très important : la porte d’entrée et ses sculptures de style gothique flamboyant, la main courante creusée dans la pierre (exceptionnelle dans la région), les larges marches d’escalier travaillées au niveau du noyau, et enfin la magnifique voûte en palmier située au dernier étage de l'escalier, plaisir personnel du maître d’œuvre ou de Bernard Angevin lui-même, dont on retrouve le blason au centre du tympan de la porte. » - notice du château.





Etat actuel - Porte gothique - Clef et voute en palmier - Pilier soutenant la voute de la Tour d'Honneur (XVème siècle)

Nous voyons ici les prémices de l'architecture de la Renaissance.

Le château passe aux Durfort de Duras en 1478, par le mariage de la petite fille de Bernard Angevin avec Jean Durfort, Seigneur de Duras.

Au XVI ème siècle les Durfort de Duras, construisent un logis au nord-est, appelé« logis des dames ». De grandes fenêtres à meneaux sont percées dans l’enceinte nord du château. Ces grandes fenêtres sont munies de coussièges (long banc en pierre où les dames pouvaient coudre ou s’adonner à la lecture). La Tour d’Honneur et le logis des dames sont reliés par un bâtiment constitué de petites chambres au nord de l’escalier de la tour et des galeries qui desservent le premier et deuxième du logis nord-est.

Le château fut peu à peu progressivement abandonné. « Les carriers de Bordeaux extraient même des pierres de l'édifice (pour tailler des pierres tombales) ainsi que des blocs du rocher qui lui sert de base, entraînant ainsi la chute de la partie nord du château. En 1819, il devint la propriété des Chastellux avant que la commune n'en fasse l'acquisition en 1900 » Wikipédia .Le logis des dames fut démantelé au XIXème siècle, reste le mur extérieur avec ses fenêtres à meneaux.
Pendant la seconde guerre mondiale, le château servi de lieu de stockage et de munitions de l’armée allemande. Les logis ont subis de lourds dommages.




Tour d’Honneur et Logis Seigneurial
du XVème siècle

A gauche Logis du XVI ème siècle
aujourd’hui disparu

à bientôt









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